Pourquoi je me présente dans Gouin
20 janvier 2012
Depuis mon investiture en novembre dernier, il arrive régulièrement que l’on me demande : pourquoi Gouin? N’y a-t-il pas là un député péquiste compétent et souverainiste en la personne de Nicolas Girard? Pourquoi ne pas aller plutôt dans Rosemont?
Mes interlocuteurs viennent de milieux divers et sont d’allégeances multiples. On retrouve, bien sûr, des péquistes fâchés que j’ose (!) me présenter contre un député crédible de leur parti. Mais aussi des souverainistes inquiets de voir la droite fédéraliste l’emporter aux prochaines élections. Ne divisons-nous pas les votes souverainistes et de gauche, à Québec solidaire?
Démêlons un peu les choses.
D’abord, pendant que des membres du Parti québécois me suggèrent de me présenter dans Rosemont, la direction de ce parti est à la recherche d’une candidature vedette, comme celle de Jean-François Lisée. Pourquoi irais-je donc dans Rosemont, à l’est de mon lieu de résidence et où je ne me suis jamais impliquée?
Je vis dans Gouin (Rosemont-la Petite-Patrie) depuis 32 ans. J’y ai élevé mon fils,milité au comité d’école, fréquenté avec lui les arénas, participé à des regroupements communautaires, contribué à la mise sur pied d’une ruelle verte, organisé de multiples rencontres dans des cafés, participé à de nombreux événements culturels, soutenu des luttes locales. Je me sens donc pleinement justifiée d’être à nouveau candidate dans mon quartier.
De plus, et c’est probablement peu connu de certains interlocuteurs-trices, je suis arrivée deuxième lors des deux dernières élections générales pendant que monsieur Girard perdait des votes en chiffres absolus. En 2008, j’ai obtenu 32% des votes. Il me manquait moins de 2000 votes pour l’emporter. Et j’irais ailleurs?
Depuis 2008, j’ai redoublé d’efforts, avec l’appui indéfectible des membres Solidaires de Gouin, pour être présente dans mon comté. Je crois fermement que ma persévérance va porter fruit cette fois-ci. Beaucoup de citoyennes et citoyens de Gouin me manifestent leur appui de mille façons. Je sens que les gens veulent un changement véritable. Ils sont à la recherche d’une alternative à la politique traditionnelle marquée par trop de compromis et trop de proximité avec les milieux d’affaires.
Une campagne d’idées
Je ferai campagne pour mes idées et celles de Québec solidaire. Je ne me bats pas contre Nicolas Girard, la personne, mais je veux gagner car j’ai des idées à défendre. Lesquelles?
-la lutte aux inégalités sociales par un revenu minimum garanti et la mise à contribution des plus riches pour garnir les coffres de l’État; un Québec vert, qui prépare un avenir sans gaz ni pétrole mais surtout qui possède collectivement ses ressources énergétiques : hydro-électricité, éolien, solaire, géothermie; des services publics gratuits et accessibles à tous et toutes entre autres dans la santé et l’éducation; un régime de retraite public; une assurance-médicaments publique et universelle; du temps pour les familles, entre autres, par l’allongement du temps de vacances; une démarche claire, démocratique et rassembleuse vers la souveraineté du Québec, donc une assemblée constituante élue par la population pour bâtir un projet de constitution pour le Québec et consulter le peuple sur son avenir; un véritable mode de scrutin proportionnel mixte qui permet à toutes les options politiques de s’exprimer à l’Assemblée nationale.
Seul Québec solidaire défend fermement ces idées. Elles seront au cœur de ma campagne. Une campagne propre et respectueuse comme en 2007 et 2008. La population de Gouin tranchera. C’est ça, la démocratie!
Le Québec a besoin de députés-es Solidaires
En 2008, Amir Khadir s’est présenté dans Mercier contre le député péquiste bien connu Daniel Turp. Amir l’a emporté. Qui s’en plaint aujourd’hui mis à part quelques péquistes encore fâchés? Amir Khadir a démontré tout ce que peut faire un député Solidaire pour le Québec. Il a dénoncé des pratiques crapuleuses, des comportements douteux, des politiques contraires à l’intérêt commun. Il a proposé des projets de loi privés. On le sait moins, mais il a réussi à influencer des décisions gouvernementales : hausse des redevances des minières, imposition de redevances sur l’eau, contestation juridique de l’abolition du registre des armes à feu, acceptation d’un BAPE aux Îles de la Madeleine sur le projet de forage pour exploiter du gaz naturel, etc.
Si un seul député de Québec solidaire peut réussir cela, imaginez ce qu’une équipe Solidaire pourrait faire! Voilà pourquoi je me présente. Voilà pourquoi je dis aux gens de Gouin que l’Assemblée nationale bénéficiera de ma présence.
Militante bien connue pour mes positions sociales, je suis aussi une souverainiste convaincue. Les souverainistes de mon comté peuvent compter sur moi pour apporter une proposition rafraichissante et nouvelle quant à la manière de construire le pays. Je veux que l’on se donne un pays de projets, fondé sur des valeurs sociales, écologistes, féministes. Je veux que l’on en parle dès maintenant sans s’enfarger longuement dans la gouvernance souverainiste. Nous avons besoin, à l’Assemblée nationale, de souverainistes comme moi qui pourront défricher les chemins de la souveraineté.
Françoise David
En post-scriptum : un mot sur des paroles déplacées
Cette semaine, je lisais ceci dans la Presse : « Le peuple ne la veut pas la madame, il faut qu’elle parte! » Des paroles de Marc Laviolette, militant du SPQ-libre au Parti québécois. J’ai tiqué. S’il s’était agi d’un homme, aurait-il dit : « le monsieur »? Je n’en crois rien.
J’ai des désaccords avec Pauline Marois. Cela ne m’empêche pas de la traiter avec respect. Est-ce trop demander à un militant péquiste qui se dit de gauche?
Votre point de vue (16 commentaires)
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Yann Roshdy
Vendredi 20 janvier 2012 à 19 h 04Une belle réponse pour les spéculateurs politiques sans idéologies discutant de pactes politiques par manque de nouvelle. Une réponse qui semble adressée, tout d’abord, à Monsieur Foglia et sa chronique «De colère et d’espoir» du 19 janvier, mais surtout pour conforter les électeurs qui ont voté Québec Solidaire depuis sa création dans leur choix d’un Québec Solidaire. Le choix d’un Québec qui se sortira de la stagnation grâce à un projet social progressif.
Parce que le Québec en a besoin. - Françoise David
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Benoit Michaud
Vendredi 20 janvier 2012 à 19 h 08Voilà de bien sages paroles, et le Québec tout entier en a bien besoin. Je lis vos mots Françoise, et ils sont porteurs de sincérité et d’espoirs. Ils sont aussi porteurs de rêves accessibles. Je sais que vous serez une députée admirable. Cette détermination à vous présenter là où vous vivez concorde avec les valeurs que vous défendez et que je retrouve dans QS. Il n’y a pas de médisance, ni de dénigrement d’autrui qui gagnent en politique. Vous êtes une gagnante. Vous gagnerez et vous soulèverez l’enthousiasme partout au Québec. Bonne chance bien en avance.
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Darwin
Vendredi 20 janvier 2012 à 22 h 22Merci de votre persévérence!
«S’il s’était agi d’un homme, aurait-il dit : « le monsieur »?»
J’ai pensé exactement la même chose en lisant ça. Qu’on soit d’accord ou pas avec Mme Marois, et je ne le suis pas, on peut le dire correctement et franchement. La condescendance paternaliste n’a pas sa place, ni dans ces moments, ni dans d’autres.
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Jacques Perreault
Vendredi 20 janvier 2012 à 22 h 44Respectueusement, Madame David, sur votre post-scriptum. La parole citée de monsieur Laviolette, un peu crue, directe, traduit un sentiment réel et largement répandu. Et ce n’est pas parce qu’elle est « la madame » mais bien parce qu’elle est cette personne, Pauline Marois, avec tout ce qu’elle représente.
Elle dégage une allure de « matante riche ». Il est plus habituel de se moquer des « mononcles »… c’est un cliché largement accepté mais est-ce plus correct? Quand vous dites que « le monsieur », on n’utilise pas volontiers ce genre de formule, je vois que vous vous trompez ici.
Vous ne le voyez pas parce que cela ne vous touche moins directement mais il est toujours de très bon ton de se moquer des « monsieurs », des « petits monsieurs » etc. Peu de commentateurs politiques, hommes ou femmes, s’en privent, au moins informellement.
La moquerie, l’ironie, le sarcasme plus ou moins subtil atteignent régulièrement les hommes politiques. Il faudrait redoubler de précautions quand il s’agit d’une femme? Je ne crois pas. Elles accepteraient, il me semble, de jouer un jeu égal.
Le style de leadership de madame Marois fait du tort au PQ, peut-être est-ce une bénédiction pour ses adversaires politiques (dont QS ?) mais il faut pouvoir le dénoncer et sans nécessairement avoir à mettre les gants blancs.
Encore une fois, ce n’est pas parce qu’elle est une femme, « une madame » qu’elle encourt de telles critiques, mais à cause de son style répressif, de son manque de charisme, de générosité, sa tendance contrôlante qui l’amène à étouffer le débat démocratique à l’intérieur de son parti. Son raidissement autoritaire est au-delà de la différence sexuelle.
Elle n’a pas à offrir une plus grande ouverture pour le Québec de demain, elle ne propose pas un modèle alternatif au pouvoir exorbitant du capital financier et c’est pourquoi elle doit être combattue sans relâche, madame ou pas.
Je crois que la sensibilité féministe, elle AUSSI!, doit se garder de ses excès.
N’oubliez pas que les hommes aussi sont sensibles, ont leur propre susceptibilité et qu’ils subissent comme tout le monde des assauts faits à leur amour-propre.
Faut-il consentir à un avantage narcissique féminin? C’est souvent le fait mais en principe, je ne crois pas.
Pour tout le reste j’admire votre style, la clarté de votre communication (vous êtes bien meilleure que Pauline) et je vous encourage à continuer votre excellent travail.
Merci.
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Luc Giguere
Samedi 21 janvier 2012 à 01 h 24Mme David,
Je suis un « fédéraliste de droite », donc je suis en général en désaccord avec vos positions politiques.
Par contre, j’ai toujours admiré votre honnêteté, votre rectitude, votre respect et votre dévouement.
Je souhaite non seulement que vous vous présentiez dans Gouin, mais que vous l’emportiez… surtout que le comté est imprenable par le PLQ , l’ADQ ou la CAQ
Continuez votre carrière politique, nous avons besoin de gens avec des idées fortes, mais honnête, pour débattre des enjeux et au bout du compte faire avancer notre société.
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Alexandre Bouvier
Samedi 21 janvier 2012 à 04 h 04«S’il s’était agi d’un homme, aurait-il dit : « le monsieur »?»
Connaissant le « tact » légendaire de monsieur, j’ai encore des doutes. Il a bien traité Jack Layton de « menteur » lors de la dernière campagne fédérale!
C’est le seul bémol que j’ai à faire sur cet excellent billet (et je demeure un partisan d’un rapprochement avec les autres formations souverainistes).
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Alexandre Bouvier
Samedi 21 janvier 2012 à 04 h 12Correctif : Je tiens à m’excuser, j’ai confondu Marc Laviolette avec Gérald Larose dans mon dernier message!
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Chantal Gagnon
Samedi 21 janvier 2012 à 15 h 30Bravo Françoise!
Tu as véritablement toutes les raisons de rester dans Gouin! Et j’espère bien que cette fois-ci sera la bonne! Ma grande tristesse est de ne pas pouvoir voter pour toi, étant dans un autre comté. Mais je reste derrière toi et ferai ce que je peux pour t’aider lors des prochaines élections! On a tellement besoin de changements!!! Et on a besoin d’avoir des politicienNEs qui croient pouvoir les faire et qui les feront du mieux possible tout en respectant les femmes et les hommes qui les ont porté au pouvoir! Au plaisir de célébrer ta victoire ainsi que celle de plusieurs autres de Québec Solidaire!
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Serge Leclerc alias Sergio de Rosemont
Samedi 21 janvier 2012 à 18 h 32@ Françoise :
D’abord, pendant que des membres du Parti québécois me suggèrent de me présenter dans RosemontCe que plusieurs péquistes semblent ne pas avoir encore compris c’Est que Québec solidaire ainsi que les solidaires n’ont pas de permission à demander au Parti Québécois et aux péquistes.
Les solidaires ne sont pas les valets des péquistes !
Et oui Françoise ca me fait plaisir de te savoir que ce sera encore toi qui défendra les couleurs de Québec solidaire dans Gouin et j’en profite pour te féliciter toi notre future député solidaire et au plaisir de te voir à l’Assemblée nationale avec Amir Khadir, François Saillant de Rosemont, Manon Massé et bien d’autres députés solidaires
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Richard Langelier
Samedi 21 janvier 2012 à 21 h 44J’ai appris que ma carte de membre de Québec était encore valide lorsque j’ai reçu, par la poste, un dépliant pour la campagne de financement de Québec solidaire. J’avais cessé d’être membre actif pour des raisons que j’ai exprimées, à satiété, sur ce blogue. Je suis allé sentir lors de l’assemblée de consultation sur le cahier de perspectives de ma circonscription (Mercier). À ma grande surprise, c’était convivial. J’y suis retourné lors de l’assemblée de consultation sur le document synthèse. J’ai été délégué au congrès et j’ai aussi été agréablement surpris par le réalisme des propositions adoptées. Il reste à choisir les propositions pour la plate-forme électorale avec un cadre financier.
Je suis particulièrement intéressé par la proposition de revenu minimum garanti, mais je suis aussi perplexe. Supposons que ce revenu minimum est 15 000$ par année? Est-ce à dire qu’une personne qui n’a eu aucun revenu dans l’année recevrait un chèque de 15 000$ et qu’une personne qui a eu un revenu de 14 999$ toucherait un chèque de 1$? J’aimerais que la Commission Économie, fiscalité et lutte à la pauvreté ou un comité ad hoc se penche sur la question et j’aimerais participer aux débats et calculs. Je tiens à la rigueur intellectuelle, ce qui me conduit de plain-pied à Marc Laviolette et Pierre Dubuc.
Lors de l’assemblée de fondation du Rassemblement pour l’alternative politique, en plénière, Bruno Roy avait dit : « lorsque je suis dans l’isoloir, je ne me demande pas si le Parti québécois a résolu le problème des enfants de Duplessis. Je suis souverainiste et je réponds à la question ». Pierre Dubuc avait écrit dans L’aut’ Journal que Bruno Roy avait dit qu’il était prêt à sacrifier les enfants de Duplessis pour la souveraineté. Le mois suivant, il y avait une réponse de Bruno Roy avec l’excellente plume que nous lui connaissions. Pierre Dubuc avait ajouté en NDLR : « on comprendra que dans le cadre d’une polémique, on n’a pas toujours le temps pour exprimer les nuances ». Tu te souviens, Françoise, qu’il avait utilisé la phrase que tu avais écrite dans Bien commun recherché : « on m’accusera d’être la Ralph Nader québécoise » pour affirmer que le mouvement Option citoyenne était prêt à faire une alliance avec le Parti québécois. Il utilisait régulièrement des arguments ad hominem : « l’ex-maoïste Nancy Neamtan défend l’économie sociale ». Je ne sais pas si Marc Laviolette néglige la paresse intellectuelle autant que Pierre Dubuc, chose certaine, je ne voudrais pas me retrouver avec ces deux-là.
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Serge Leclerc alias Sergio de Rosemont
Samedi 21 janvier 2012 à 22 h 24Bonsoir M.Langelier pour vous répondre sans risquer de vous mettre dans l’erreur n’étant pas un spécialiste technique dans le domaine du revenu minimum garanti, et vue que vous me semblez vouloir poser des question qui ont un côté disons tectnique afin que vous puissiez obtenir des réponse crédibles je vous suggèrais de contacter l’équipe de votre comté soit Qs-Mercier par cet adresse ;
http://www.quebecsolidaire.net/node/155/contact
Ainsi vous pourrez poser toutes les questions nécessaires pour vous permettre de mieux comprendre.
Et l’équipe Qs-Mercier pourra vous répondre par courriel.
Je vous remercie de l’attention porté à mon message
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Richard Langelier
Dimanche 22 janvier 2012 à 00 h 48@ Serge Leclerc
Québec solidaire est le seul parti à ne pas faire de distinction : « bon pauvre, mauvais pauvre ». Je viens de faire une nouvelle demande d’Aide sociale. Comme je suis une personne seule ayant entre 55 et 64 ans, j’ai obtenu automatiquement le barème accordé aux personnes « avec difficultés temporaires à l’emploi ». C’est la loi. J’ai un problème de surdité profonde à droite et sévère à gauche. Je ne pourrai faire remplir mon rapport médical par mon oto-rhino-laryngologiste que lors de mon rendez-vous à la mi-février. J’obtiendrai peut-être le barème accordé aux personnes avec difficultés majeures à l’emploi ». J’aurais d’excellentes raisons de favoriser le revenu minimum garanti. Pourtant, lors de l’assemblée de Mercier et lors du congrès de Québec solidaire, en premier vote, j’ai été contre puisqu’il accordait un montant (disons 15 000$) au conjoint de quelqu’un qui a eu un revenu de 100 000$ au cours de l’année. Au second tour, dans les deux cas j’ai voté pour, puisque l’autre membre de l’alternative était d’accorder ce montant même au contribuable qui a déclaré 100 000$ (revenu de citoyenneté).
Les membres du comité de coordination de Mercier ne peuvent avoir plus de réponses que les autres délégués à la question que j’ai posée, puisque le texte de la proposition n’en souffle mot. Je ne veux pas transformer ce blogue en forum sur le revenu minimum garanti. Puisque Françoise David est la porte-parole nationale et présidente de Québec solidaire, j’ai simplement exprimé le souhait que le comité de coordination national mandate la Commission Économie, fiscalité et lutte à la pauvreté ou un comité ad hoc pour répondre à une question fort simple, qui exige une réponse complexe. Qui plus est, M. Leclerc, il s’agissait d’une proposition pour le programme, donc applicable soit avec un budget d’un Québec souverain, soit avec le budget d’un Québec provincial.
Dans ce blogue, Françoise David a parlé en général. La plate-forme électorale sera proposée bientôt. Le Québec n’est pas encore souverain. Si elle contient une proposition de revenu minimum garanti, il serait intéressant que les électeurs sachent quelle part du cadre financier cette proposition occupe.
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Charles Guay-Boutet
Dimanche 22 janvier 2012 à 11 h 57Chère madame David,
Je suis militant pour Québec solidaire depuis 2008 dans une région où, de façon générale, Québec solidaire n’a pas d’assises sociales solides, soit Chaudières-Appalaches. Depuis 2008, on nous harcèle du simple fait que nous existions, en ce que notre présence dérangerait l’échiquier politique, comme si le Parti Québécois n’avait pas tenté depuis 30 ans de noyer tout projet de nouveautés dans le camp progressiste.
Vous n’avez en aucun cas à vous justifier de vous présenter dans Gouin. Vous vous présenterez où bon vous semble, Gouin n’appartient pas au PQ. J’en ai assez que le PQ considère le vote progressiste comme lui étant acquis de droit et qu’il trahisse celui-ci à chaque fois que la bête occasion électoraliste lui en est donné. Ainsi, je vous encourage à vous présenter dans Gouin, à battre Nicolas Girard et contribuer à mettre du mouvement dans notre politique québécoise, qui est désespérément immobile depuis que le Parti Québécois s’est arrogé l’unicité du discours progressiste et attaqué toute tentative d’en dévier.
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marilyn ouellet
Dimanche 22 janvier 2012 à 12 h 51Bonjour Richard Langelier,
Effectivement, la Commission politique se penchera sur la question des « chiffress » pour l’élaboration de notre plate-forme. Cette dernière sera soumise à des personnes compétentes qui proposerons un budget total de la plate-forme. Soyez assuré que cela sera fait de façon très rigoureuse.
En ce qui concerne le montant octroyé aux conjoint.e.s de personne qui gagnerait au delà de 15 000$, la question est aussi intéressant. Je vous propose simplement voir que cela permettrait, exemple, à un.e conjoint.e qui désir se séparer ou qui est demeuré.e à la maison pour élever les enfants, où qui subit de la violence, de pouvoir quitter le domicile quand elle ou il le veut. Il s’agit d’un moyen concret qui lui permettrait d’avoir droit, elle aussi, à un revenu décent, sans être dépendante de qui que se soit. L’autonomie financière est non-négociable, particulièrement d’un point de vue féministe, puisque ce problème touche malheureusement encore surtout des femmes.
Merci de votre message!
Marilyn, responsable à la formation
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Darwin
Lundi 23 janvier 2012 à 20 h 50@ marilyn ouellet
«Je vous propose simplement voir que cela permettrait, exemple, à un.e conjoint.e qui désir se séparer»
C’est d’ailleurs l’argument qui a influencé l’Association de Mercier lorsqu’elle a approuvée la proposition sur le revenu minimum garanti comme telle, alors que nous pensions auparavant proposer un amendement pour que le calcul soit fait en fonction du revenu total d’une unité domestique (un ménage ou une famille, selon les définitions).
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Richard Langelier
Lundi 23 janvier 2012 à 22 h 29@ Marilyn Ouellet et Darwin
Même si je n’adhère pas à l’argumentaire que la société doit enrichir, de façon substantielle (par exemple 15 000 $) une famille ayant un revenu de 100 000$ par année, au cas où il y aurait séparation un jour, je ne claque pas la porte de Québec solidaire.
Je vous crois, Madame Ouellet, lorsque vous me dites que des personnes compétentes rédigent un cadre financier pour la plate-forme électorale. Sauf erreur, il est prévu que ceux-ci seront présentés aux membres lors des prochaines semaines, qu’il y aura assemblées locales puis congrès au printemps.
Lors de la campagne électorale de 2008, Québec solidaire proposait d’accroître les revenus du gouvernement de la province de Québec de l’ordre de 7 G$. À mon humble avis, un revenu minimum garanti de l’ordre de 15 000 $ par année, coûterait au moins le double de montant. Comme il y d’autres missions de l’État qui exigent des coûts supplémentaires, Québec solidaire devrait proposer d’augmenter les revenus du gouvernement de la province de Québec de plus de 20 G$.
Ça fait 63 ans que je fais de l’insomnie parce que je manque de patience. Pour mon bien, je vais commencer à pratiquer la patience et attendre quelques semaines.
Lors de la conférence de presse qui a suivi le dernier congrès, Françoise David a affirmé que ce revenu minimum sera modulé. J’ai hâte de savoir en fonction de quels critères, mais je pratique la patience.