Toute une campagne!
22 novembre 2011
Ainsi donc, le Parti québécois prend racine chez Quebecor. Ce parti entreprend une campagne publicitaire dans le 24 heures, un journal gratuit propriété de Québécor. Or le 24 heures vient de congédier la moitié des employés de sa salle de rédaction. Formidable, non? Désormais beaucoup d’articles seront écrits par des employés de l’agence QMI, celle-là même qui a été mise sur pied par Pierre-Karl Péladeau, patron de l’empire, pour faire échec à la lutte des journalistes du Journal de Montréal. Et une partie du montage du 24 heures est faite à Ottawa.
Les députés-es du PQ qui sont mis de l’avant au cours de cette campagne ne ressentent-ils aucun malaise à faire campagne ainsi chez Quebecor? N’ont-ils gardé aucun souvenir de la dure lutte des journalistes à la rédaction et des employés-es aux petites annonces du Journal de Montréal? Le Parti québécois a beau se dire social-démocrate, les gestes parlent.
Nous apprenons au même moment que Pauline Marois consentirait à ouvrir le code du travail pour moderniser les dispositions antibriseurs de grève en autant que l’on ouvre aussi d’autres articles pour satisfaire les attentes des employeurs. « C’est toujours une question d’équilibre » dit-elle, citée par le Devoir. D’équilibre? Et moi qui croyais que les employeurs avaient bien assez de pouvoir au Québec! Vous avez vu les fermetures des Couche-Tard? Difficile de se syndiquer au Québec même si des lois sont censées protéger ce droit social.
Pour moi, pour nous à Québec solidaire, la solidarité avec les travailleuses et les travailleurs doit être davantage qu’un discours. Elle doit s’incarner dans des gestes concrets. Voilà pourquoi nous ne solliciterons pas les journaux de l’empire Quebecor pour une campagne publicitaire.
Françoise David
Votre point de vue (17 commentaires)
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André Tanguay
Mardi 22 novembre 2011 à 15 h 49Bravo Mme David, l’indignation a tout à fait sa place et je vous apporte un peu de la mienne. Il me semble clair qu’il faut choisir son camp et si l’on choisit en fonction de qui paie le mieux, ça ne sera peut-être pas rentable.
Chaque semaine le PQ empile gaffe sur gaffes.
SVP restez vigilante
André Tanguay
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Raymond Archambault
Mardi 22 novembre 2011 à 17 h 16Chère madame David,
Nous avons appris comme vous hier dans les pages du Devoir le sort qui avait été réservé
à la salle de rédaction du journal « 24 heures ». Nous le déplorons. Ces événements sont survenus après notre achat publicitaire. Curieuse tout de même cette charge contre le Parti Québécois de la part de la porte-parole de Québec Solidaire. Madame David, sérieusement, est-ce que tous les annonceurs qui achètent de la publicité dans l’un ou l’autre des médias de Québécor prennent racine dans cette entreprise? Allez-vous déclarer une autre guerre des souliers cette fois contre le Parti Québécois? Et contre tous les clients abonnés ou occasionnels de Québécor? Allez-vous demander aux partis politiques de ne plus répondre aux questions des journalistes de Québécor?
Nous voulons par notre campagne publicitaire faire porter le débat sur les idées. Vous nous ramenez dans l’arène des accusations stériles.
Raymond Archambault
président du conseil exécutif national du Parti Québécois -
Dany Harrison
Mardi 22 novembre 2011 à 20 h 33Le Parti Québécois défend des idées? C’est pour cette raison qu’il écarte la souveraineté dans son discours et qu’il appuie des droits spéciaux pour Québécor dans la gestion de l’amphithéâtre … Évidemment ce ne sont pas là des positions électoralistes. Que de Grandes Idées.
Il nous faut un nouveau parti social-démocrate, plus créatif et moins électoraliste. Le PQ n’a plus sa place.
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Serge Leclerc alias Sergio de Rosemont
Mardi 22 novembre 2011 à 21 h 20@ Dany Harrison
«Le Parti Québécois défend des idées? C’est pour cette raison qu’il écarte la souveraineté dans son discours et qu’il appuie des droits spéciaux pour Québécor dans la gestion de l’amphithéâtre … Évidemment ce ne sont pas là des positions électoralistes. Que de Grandes Idées.Il nous faut un nouveau parti social-démocrate, plus créatif et moins électoraliste. Le PQ n’a plus sa place.»
Parfaitement raison nous n’avons absolument plus besoin de ce Parti Quebecor qui a trahi le peuple québécois.
Compter sur la souveraineté à la IKEA de l’impératrice Pauline 1ère pour avoir notre pays, c’est comme croire au Père Noël !
L’arrière-petit-fils de l’arrière-petit fils de votre arrière-petit fils a largement le temps d’atteindre sa pension de vieillesse avant que le Parti Quebecor fasse L’indépendance.
Désolé mais la science fiction est meilleur dans les films!
Et oui on a bien vue à quel point ce Parti Quebecor peut être supposément social-démocrate avec LEURS CONDITIONS GAGNANTES !
Oui tous en coeur remerçions ce PQ pour toute la merde dans notre système de santé et dans nos services sociaux aux noms de LEURS CONNDITIONS GAGNANTES, oui gagnantes pour les amis du parti !
Quel bel exemple d’hypocrisie !
Et oui ce PArti Quebecor souffre d’un problème de personnalité : Ils se disent sociaux-démocrates et pourtant ils agissent et pensent en néo-libéraux
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Françoise David
Mardi 22 novembre 2011 à 21 h 57Cher monsieur Archambault,
Une guerre des souliers? Permettez-moi de préférer, et de loin, la guerre des boutons…vous vous rappelez?
Bon, je concède que vous ne pouviez pas savoir pour les congédiements du 24 heures. Sinon, vous seriez allé ailleurs, n’est-ce pas?
Vous conviendrez avec moi que le PQ ici ne donne pas une simple entrevue à un journal de l’empire Quebecor ni ne fait paraître une petite annonce. Vous avez choisi le 24 heures pour effectuer une campagne publicitaire sur 5 jours. C’est votre choix. Le mien aurait été autre.
Mais le plus important est ailleurs. Allons sur le terrain des idées (mais en sommes-nous si éloignés?): que répondra le Parti québécois aux syndicats qui espèrent revoir la loi antiscabs pour que celle-ci tienne compte de la réalité d’aujourd’hui? Cette réalité c’est que les scabs n’ont même plus besoin de se présenter sur les lieux d’une entreprise en grève ou en lock-out. Serez-vous d’accord avec leur demande d’élargir la notion de lieu de travail pour englober le télétravail, par exemple? Ou bien faudra-t-il attendre un très hautement improbable consensus patronal-syndical sur tout le code du travail?
Voilà une vraie question, non?
Bien à vous,
Françoise David
présidente et porte-parole, Québec solidaire -
Darwin
Mardi 22 novembre 2011 à 23 h 16«C’est toujours une question d’équilibre » dit-elle, citée par le Devoir»
En fait, la citation complète vaut la peine d’être soulignée :
«Il y a aussi, du côté du patronat, du côté des entreprises, des inquiétudes, des demandes sur le Code du travail, a-t-elle expliqué. C’est toujours une question d’équilibre. S’il y a des modifications à apporter du côté de la partie concernant les briseurs de grève, il y a des attentes aussi du côté patronal.» Pauline Marois
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/336488/les-voeux-pieux
Comme vous le dites, «Et moi qui croyais que les employeurs avaient bien assez de pouvoir au Québec!». Moi, j’avais commenté en disant : «Les attentes du patronat sur la loi sur les briseurs de grève, c’est son abolition!»
Disons que la même phrase nous avait frappé et que nos réactions étaient du même ordre!
Et, avec toutes les fleurs que le PQ a donné récemment à Québécor, avec les conséquences que l’on sait sur sa députation, M. Archambault ne manque pas d’air d’invoquer un hasard bien involontaire…
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Félix L.Deslauriers
Mercredi 23 novembre 2011 à 00 h 00N’est-il pas ironique que Raymond Archambault déplore des «accusations stériles», lui-même qui publiait en mai dernier, dans Le Devoir, une lettre ouverte intitulée «Amir Khadir démasqué»?
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Serge Leclerc alias Sergio de Rosemont
Mercredi 23 novembre 2011 à 15 h 04Lorsque vous avez Raymond Archambault, président du conseil exécutif national du Parti Québécois qui vient faire les veuves offencées ici, ca signifie une chose importante celle que Françoise a mit la lumière sur une vérité donc le PQ aimrait tant que le Peuple oubli.
La vérité que le PQ n’est plus social-démocrate, il est néo-libéral depuis des lunes
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real richard
Mercredi 23 novembre 2011 à 18 h 55Je voudrais dire que pour moi je suis membre de la ftq et du conseil Régional ftqll et nous avons fait une campagne où nous avons refuser
de faire de la plubicité pour le fonds de solidarité.Depuis ce temps on critique et attaque cette belle outil de création d’emploie et aussi une outil économique pour le Québec.Pour moi le partie Québequois ne représente plus les valeurs de gauches.Mais plus des valeur de centre droite et je crois que pour les idées de gauche avec Québec Solidaire qui nous reste.J’ai quitter le P.Q. pour devenir membre de Québec Solidaire.Pour moi je le fait a titre individuel car je suis président du conseil ftqll.Merci de faire et de dénoncer et surtout faire la promotion du partage de la richesse pour un monde meuiller pas facile de faire la promotion et de faire passer les idée avec la convergence des média et des écrits. -
Tony Houle
Jeudi 24 novembre 2011 à 18 h 48Bravo Françoise faut pas lâcher c mon opinion et je le partage !
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Darwin
Jeudi 24 novembre 2011 à 22 h 49@ real richard
«nous avons fait une campagne où nous avons refuser de faire de la plubicité pour le fonds de solidarité»
Merci de votre témoignage. J’ai déjà été président d’une section locale d’un syndicat affilié à la FTQ, il y a une vingtaine d’années. Malgré de nombreuses invitations et pressions, j’ai toujours refusé de parler du fonds lors de nos assemblées, et même en dehors. Quand des membres me posaient des questions à ce sujet, je les invitais à communiquer avec le fonds.
Je ne consacrais quand même pas des soirées et des fins de semaine de façon bénévole à l’action syndicale pour promouvoir un moyen de placement qui allait souvent à l’encontre des intérêts des travailleurs!
Pour ceux qui ne le savent pas, notre actuel ministre des Finances, Raymond Bachand, a déjà été pdg du Fonds!
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Richard Langelier
Vendredi 25 novembre 2011 à 04 h 44J’ai été longtemps sceptique au sujet des fonds de travailleurs. Tout d’abord, pour 1 000 $ investis dans un tel fonds, le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial accordent chacun un crédit d’impôt de 150 $ [1]. Si cet investissement est fait dans le cadre d’un REER, 380 $ de crédit d’impôt s’ajoutent pour quelqu’un qui est au deuxième palier d’imposition. Depuis que le maximum que l’on peut investir dans un tel fonds est de 5 000 $ par année, je suis moins critique.
Évidemment, lorsque le Fonds de solidarité « sauve » des emplois dans une grosse entreprise comme Kenworth, ça fait la manchette des journaux, alors les 35 emplois « sauvés » dans une petite entreprise font l’objet d’un entrefilet.
J’ai été agréablement surpris par l’intervention de Mario Tremblay du Fonds de solidarité, lors d’un colloque sur le renouvellement de la social-démocratie, l’an dernier. De nombreuses PME risquent de passer aux mains d’entreprises géantes parce que les fondateurs prendront leur retraite au cours des prochaines années. Une participation des fonds de travailleurs, combinée avec celle de la Caisse de dépôt et placement du Québec et de celle d’employés d’administration qui achèteraient des parts [2] pourrait être une piste de solution pour conserver ces entreprises au Québec. Ce me semble être compatible avec le programme de Québec solidaire.
@ Darwin
Je me permets un sophisme. Ce n’est pas parce que Karl-Pierre Péladeau a déjà été à gauche que la gauche est mauvaise. Par contre, je déplore, moi aussi, qu’un ancien président du Fonds de solidarité soit si peu solidaire aujourd’hui.
« Je ne consacrais quand même pas des soirées et des fins de semaine de façon bénévole à l’action syndicale pour promouvoir un moyen de placement qui allait souvent à l’encontre des intérêts des travailleurs! »
Si j’avais vécu les choses de l’intérieur, comme vous, je serais sans doute encore sceptique.
[1] En ce moment, le gouvernement du Québec ajoute 20 $ pour Fondaction pour lui permettre d’atteindre un capital de 500 M$.
[2] Je ne vois pas de formules de pourcentage identiques pour toutes les entreprises. -
Darwin
Vendredi 25 novembre 2011 à 12 h 18@ Richard Langelier
«Si j’avais vécu les choses de l’intérieur, comme vous, je serais sans doute encore sceptique.»
Durant la récession du début des années 1990, un des dirigeants du Fonds de solidarité, je ne crois pas que c’était Claude Blanchet, avait fait une sortie pour se plaindre des travailleurs qui n’étaient pas assez conciliants dans leurs négociations avec les employeurs.
Fernand Daoust, alors président de la FTQ, avant remis sévèrement ce dirigeant à sa place. Mais, il n’en demeure pas moins que la contradiction entre les objectifs du Fonds (maximiser le rendement) et ceux d’une organisation syndicale ressortait enfin de façon limpide!
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RÉAL RICHARD
Vendredi 25 novembre 2011 à 16 h 15Bon je crois que il faut dire que malgré la critique que je vois pour le fonds de solidarité .Je pourrais dire que je ne suis pas surpris des critiques mais aller voir dans vos régions les fonds locaux les fonds régionaux .Vous serez surpris quands les banques les caisses disent non a un investissement que le fonds va investir pour aider a garder des entreprises les aiders avec un plan d’affaires qui impliques l’entreprise et aussi les travailleurs a la réalité des difficultées du moment.Quand j’entend des gens dire que nous demandons au travailleurs et travailleusses de consentir a des baisses sur les demandes .La seul différence ces qu’ils ont l’heure juste sur la santé de L’entreprise .Donc les demandes sont fait en fonction de la réalité qui va a gardé sont emploie et l’entreprise ouverte.Si toute les négos se fesait avec cette transparence les demandes serais juste pour les deux partie.Mais plus souvent ont demande des baisses de salairs et par la suite beaucoups d’entreprises oublie l’effort consentie par ceux-ci.En Grèce actuellement le peuples payes pour les grandes banques.Les américains
moyen ont consentie des sommes colossal et aujourd’hui les bonus sont
de retour et l’américain moyen devient pauvre.Je préfaires de loin cette outil le fonds de solidarité qui va me permettre d’avoir une
retraite avec plus de sécurité et j’ai contribuer a préservé des emploie.Pour moi les profits des banques sont sans fin et il faut se dire que a la création du fonds de solidarité nous avons payé des taux de 25% et plus avec les banques vous ont-ils aider ou
préservé des emploie oui leurs emploies et les profits.Donc la critique seras toujours la mais aller donc engraisser ceux-ci.Mais je persiste la plus belles outils que les travailleurs et travailleuses
qui a et qui dérange encore ces grandes banques.Pour terminer faire des profits pour le fonds fait partie de sont mandat mais nous avons
aussi comme préocupation de créer des emploies mais en récession de les préservés.Pour moi peu importe la critique j’investie dans l’emploies et a ma retraite. -
Richard Langelier
Vendredi 25 novembre 2011 à 16 h 30 -
Darwin
Vendredi 25 novembre 2011 à 22 h 31@ RÉAL RICHARD
«mais aller voir dans vos régions les fonds locaux les fonds régionaux»
Je pense encore que ce n’est pas le rôle d’un syndicat de faire ça, mais celui de l’État, qui paye en notre nom de toute façon très cher pour faire vivre ce genre de fonds.
J’ai déjà aussi travaillé pour une autre centrale syndicale. Plein de syndicats nous parlaient de l’utilisation du Fonds par les représentants syndicaux de la FTQ pour faire du maraudage. «Si vous voulez que le Fonds investissent chez vous, vous devriez changer de centrale…».
«La seul différence ces qu’ils ont l’heure juste sur la santé de L’entreprise »
Dans cet emploi, je faisais entre autres des analyses financières des entreprises qui demandaient des concessions aux travailleurs. On se débroullait très bien et, n’ayez vrainte, les membres étaient très bien informés sur la santé de l’entreprise.
Je ne dis pas que le Fonds ne fait pas de bonnes choses, simplement que son propriétaire est en conflit d’intérêts, à la fois entre les travailleurs et les actionnaires, et entre les syndicats. Au bout du compte, ce n’est pas un grand outil de solidarité…
«Pour moi peu importe la critique j’investie dans l’emploies et a ma retraite.»
Voilà, le Fonds de solidarité est vanté par tous les fiscalistes comme abri fiscal pour les gens de 45-50 ans et plus. Pas avant, en raison de ses rendements relativement faibles. Mais, je pose encore la question, est-ce le rôle d’un syndicat d’offrir un abri fiscal aux contribuables souvent les plus riches?
Bon, j’arrête sur ce sujet, qui s’éloigne pas mal de celui du billet, je m’en excuse…
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Alain Affaire
Samedi 26 novembre 2011 à 03 h 25Un problème sans solution ,est un problème mal posé.
(de Albert Einstein)