Ce soir, avec une vingtaine de voisines et voisins, j’ai participé à une rencontre inusitée. Notre conseiller municipal  avait convoqué les résidents-es du coin à cette rencontre pour parler de la restauration de notre rue. Nous étions présents-es, femmes, hommes, enfants -et chiens- au coin de la rue, dehors, et nous avons causé un bon trois quart d’heure.

Quelle belle initiative! Elle a été saluée par tout le monde. Cette rencontre nouveau genre permet à des gens qui se croisent parfois sans se saluer, de commencer à se connaître. On émet des suggestions, on parle de nos préoccupations. Le conseiller écoute, prend des notes. On sent qu’il ne joue pas. Il écoute pour vrai. Une belle leçon de démocratie.

Depuis plusieurs années, je fais du porte à porte dans mon comté. J’organise des assemblées de cuisine, des soirées dans des cafés (ou des bars!), des brunches, 5 à 7 ou BarBQ… mais une simple rencontre au coin de la rue, je n’y aurais pas pensé. Voilà une façon simple et originale d’aller à la rencontre des gens.

À l’heure où tellement de citoyennes et de citoyens s’interrogent, à juste titre, sur la santé et l’intégrité de notre démocratie, il faut souligner les efforts de celles et ceux qui continuent de croire qu’ensemble, on peut imaginer des rues, des quartiers, villes et villages…et les rebâtir. Ensemble, on peut tout!

 

Françoise David

Votre point de vue (12 commentaires)

  1. Alexandre Leduc
    Mercredi 5 octobre 2011 à 09 h 18

    Intéressant! Je suis curieux de savoir comment la convocation s’est faite, par affichage, par courriel, par une lettre?

  2. Marie-France Hétu
    Mercredi 5 octobre 2011 à 09 h 28

    Bon matin Françoise,
    Ton histoire de coin de rue m’a donné une idée. J’habite un tout nouveau développement (tellement nouveau qu’il se développe encore), je ne savais comment faire pour parler à mes voisins- mes voisines, regarder avec eux-elles certains irritants que je vis et peut être d’autres vivent. On n’a pas de coin de rue (pcq c’est un rond-point) mais on a des casiers postaux où on se croisent. Merci de cette bonne idée, ça va faire des petits!!! Et bravo à ton conseillé.

  3. Annie B-Pouliot
    Mercredi 5 octobre 2011 à 10 h 01

    Une idée formidable !

    La seule fois ou j’ai eu l’occasion de discuter de « tout et de rien » pendant une bonne heure sur le coin d’une rue, et de mieux connaître mes voisins … C’est lors d’un incendie à proximité, - sans gravité heureusement, seulement beaucoup de tapage pour pas grand chose !

    Quand, même, ça nous a rapproché.

    Ça nous a permis de réaliser et surtout de nous rappeler (c’est ce qu’on a fini par se dire au bout d’une heure …), que, même séparés et éloignés par la particularité de chacune de nos vies quotidiennes, nous vivons au sein de communautés ou il subsiste toujours, et immuable de par sa nature même, une authentique solidarité humaine, si invisible peut-elle nous paraître parfois …

    Alors, disons-nous que toute occasion est bonne à saisir et qu’une « étincelle » suffit parfois à nous rapprocher … Au propre comme au figuré. - ABP

  4. Jean-Luc Autret
    Mercredi 5 octobre 2011 à 10 h 16

    C’est pas tellement révolutionnaire comme approche… Luc Ferandez, en 2009, a fait la grande majorité de sa campagne électorale en utilisant ce type d’approche.

    Même que Rima Elkouri a fait un papier l’a dessus… http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/rima-elkouri/200909/19/01-903543-politicien-de-trottoir.php

    Si vous n’avez pas d’idée pour rencontrer vos concitoyens, il va vous en donner plein lui…

    Il parait même qu’il travaille a créer des bouchons de circulation dans son quartier pour mieux rejoindre les automobilistes qui passe par chez lui !!!

  5. Pablo Lugo Herrera
    Mercredi 5 octobre 2011 à 11 h 35

    D’accord, dans le sens de les écouter en tout temps et pas seulement à la veille des élections. Je suis POUR le changement de la politique municipale. Par exemple, écouter nos conseillers et maires parler de souveraineté!

  6. Blanche Roy
    Mercredi 5 octobre 2011 à 12 h 10

    Très intéressant! J’aime l’idée. J’en parle à notre coco,

  7. julien simard
    Mercredi 5 octobre 2011 à 12 h 43

    Bravo, tres bonne idee.
    On va laisser les chialeux chialer pour rien, mais ceux qui prennent des initiatives et sont capables de discuter comme du monde et tenter de trouver des solutions, go for it.
    Il n y aura jamais rien de parfait, donc toujours des insatisfaits.
    S agit de s entendre sur le moindre mal.
    portez vous bien et longue vie a Quebec Solidaire.

  8. Jean Antonin Billard
    Mercredi 5 octobre 2011 à 13 h 24

    Naguère, j’ai été membre et militant du PSQ qui malheureusement n’a pas fait long feu. J’ai toujours voté NPD et Québec solidaire depuis sa naissance, mais j’aimerais que ces deux-là forment un vrai Front de Gauche à l’instar du Front-Gauche français. On peut toujours rêver!

  9. Jonathan Vallée-Payette
    Mercredi 5 octobre 2011 à 19 h 33

    Voilà une belle façon de s’approprier son quartier et de rencontrer ses voisin-e-s. Ce pourrait être très intéressant dans mon coin de ville. Plusieurs souhaitent des mesures d’apaisement de la circulation, de verdissement, etc. Je serais aussi curieux de savoir comment le conseiller de votre district a procédé pour inviter les gens.

  10. the Ubbergeek
    Jeudi 6 octobre 2011 à 14 h 02

    Jean Antonin Billard, le souverainisme de QS est TRÈS mal vu dans certaines ailes du NPD. Ca va pas arriver.

  11. Viviane Salette
    Dimanche 9 octobre 2011 à 09 h 19

    Madame David, le coin de la rue est certainement une bonne place pour consulter les citoyens, mais ce n’est pas un gage de réussite. Un bon débuté prend les moyens qu’il faut pour rejoindre la population qu’il représente et il doit en utiliser plusieurs. L’important ce n’est pas les moyens pris, mais ce qu’on fait avec les informations recueillies.
    On le sait les députés prennent aussi un bain de foule pour se mettre en valeur. Voir mon député sur le trottoir ne m’excite pas plus qu’il faut, mais c’est plutôt les actions et les interventions qui me donnent l’information sur sa qualité d’écoute. De toute façon, une seule personne ne peut rejoindre tout le monde, l’important c’est aussi de bien de travailler avec une équipe dynamique, mais surtout ne pas avoir peur de s’entourer de personnes compétentes. C’est par la composition de son équipe que nous évaluons la force et le désir de réalisation citoyenne d’un bon député. Je vois trop de politiciens être obligés de ne côtoyer que des personnes médiocres afin de ne pas avoir d’ombrage.

  12. Françoise David
    Mardi 11 octobre 2011 à 20 h 19

    Madame Salette,

    Merci pour votre commentaire. Vous aurez compris que Françoise David faisait référence à un moment bien précis et ne faisait guère de généralisation sur ce type de pratique. Autrement dit, cette démocratie de proximité a au moins l’avantage d’être connectée aux réalités même si, je vous l’accorde, ce n’est pas toujours un gage de succès. Madame David échange depuis des années avec des citoyen-ne-s de son comté et à travers tout le Québec. Dans son cas comme dans celui de cet élu, il s’agit d’une façon très pertinente d’être au contact des aspirations des femmes et des hommes qui composent et construisent cette société. En prenant le bus, en faisant son épicerie ou encore en organisant des assemblées publiques, pour ne prendre que ces quelques exemples, Madame David multiplie les échanges avec les citoyen-ne-s. C’est l’histoire de son engagement social et politique. En devenant députée, vous pouvez être sûre qu’elle poursuivra dans cette voie et s’entourera également d’une équipe compétente pour agir pour ses concitoyen-ne-s! Mais elle les écoutera toujours que ce soit au coin d’une rue ou ailleurs.

    Bien cordialement,

    David Dubois
    Responsable des communciations

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