Le gaz de la colère
29 septembre 2010
Des centaines de citoyennes et citoyens en colère dans une salle trop petite pour les contenir tous, une climatisation déficiente, le grand manitou des gaz de schiste, André Caillé, qui s’éclipse durant la moitié de l’assemblée sous prétexte qu’il y a trop de tension dans la salle, des réponses grandiloquentes et vides à des questions précises et pertinentes…voilà la soirée que je viens de passer à St-Hyacinthe.
Il est minuit et je ne m’endors pas, galvanisée par ce que j’ai vu ce soir. Quelque chose de beau s’est passé : une population inquiète, à qui on ne peut plus raconter n’importe quoi, a décidé de se lever et de contester haut et fort ses élites économiques et politiques. On a entendu quelques gros mots. Mais surtout on a applaudi à tout rompre Christian Vanasse, zapartiste et conseiller municipal de St-Jude, qui a demandé : « Puisque le gouvernement du Québec, après deux ans d’études assorties d’un moratoire, a décidé de ne pas permettre l’exploration et l’exploitation pétrolière et gazière dans le St-Laurent, pourquoi n’autorise-t-il pas un moratoire sur les gaz de schiste? Les humains seraient-ils moins importants que les bélugas? »
On a applaudi tout autant la citoyenne qui a demandé comment elle ferait pour assurer sa maison. Et celui qui était inquiet pour la nappe phréatique. Et l’autre qui réclamait la nationalisation de l’industrie gazière. Et celle qui disait que l’on devrait commencer par envisager des énergies alternatives. Les gens étaient informés, conscients. Ils n’avaient pas confiance en l’industrie du gaz ni en le gouvernement de Jean Charest. Ils réclamaient un moratoire et une réflexion approfondie sur la nécessité-même du gaz de schiste au Québec. Comme ils avaient raison!
Quelque chose m’a frappée dans l’assemblée de St-Hyacinthe. On n’a pas vu les figures de proue habituelles, les André Bélisle et Daniel Breton. Les personnes qui sont allées au micro habitaient la région et craignaient pour leurs maisons, leurs terres, leurs villages, leurs routes. Elles ont répété : « Nous sommes des gens ordinaires et nous avons des questions et des commentaires. Nous voulons de vraies réponses et pas nous faire endormir » Comment un gouvernement pourra-t-il résister à cette marée humaine qui a choisi de se tenir debout?
C’est vraiment la déroute pour l’Association gazière et pétrolière du Québec. Son message ne passe pas. Celui de Nathalie Normandeau non plus. Rien ne va plus pour tous ceux et celles-là qui ont choisi de brader le sous-sol du Québec pour satisfaire les intérêts de quelques-uns.
Comment ne pas être fière de mon peuple ce soir? Comment ne pas croire que tout est possible lorsque nous sommes nombreux et organisés? Cette bataille-là, nous la gagnerons!
Françoise David
Votre point de vue (19 commentaires)
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Yannick Castel-Girard
Mercredi 29 septembre 2010 à 01 h 37Incroyable en effet! C’est une autre preuve de la force d’un mouvement citoyen qui a la capacité de se former dans les sociétés allumées et informées. C’est ça la vraie démocratie!
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Louys Patrice Bessette
Mercredi 29 septembre 2010 à 02 h 39Nous nous somme croisés là-bas… Moi non plus je ne dors pas. Je cherche de l’écho de nos médias. Peut-être est-ce trop tôt encore. Votre commentaire est de loin le plus représentatif de la soirée de ce que j’ai trouvé à date. Merci.
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Felicja Serafina
Mercredi 29 septembre 2010 à 09 h 39Il y a quelque chose que je ne comprends pas de la gauche. Pourquoi s’attribue-t-elle le qualificatif progressiste, si elle est toujours contre le progrès?
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Sylvain Bérubé
Mercredi 29 septembre 2010 à 11 h 35Ce sont d’inspirants propos que tu nous offres ici Françoise. De voir un peuple debout devant les grands lobbys énergétiques, voilà de quoi se réjouir.
@Felicja Serafina: Si nous définissons le progrès comme étant un passage à un état meilleur, alors à mon avis, de s’opposer à une exloitation précipitée des gaz de schiste est la voie des progressifs (pour toutes les raisons mentionnées dans l’article précédent). Avancer, oui, toujours, mais vers un monde meilleur, où la recherche du bien commun nous guide, et non la cupidité les élites économiques et politiques.
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Stéphane Thellen
Mercredi 29 septembre 2010 à 11 h 43Felicja Serafina, le progrès n’est pas toujours là où l’on s’imagine. Ëtre progressiste, ici, c’est oser affirmer que les solutions du XXième siècle, le pétrole et ses conséquences désastreuses pour l’environnement (et je ne mentionne pas pour la sécurité mondiale) ne peuvent être les solutions pour le XXIième siècle. Qu’il faut oser aller de l’avant. Qu’il faut innover en matière de production et de consommation énergétique.
Ce n’est pas vrai que la gauche empêche le développement du Québec comme le prétendent les lucides et autres industrielles cupides. Le progrès social, sans exclure l’amélioration des conditions de vie, c’est aussi être respectueux des travailleurs et de toutes les composantes de la société et de son écosystème. Parler comme le fait Québec solidaire d’Énergie Québec: voilà une innovation politique dont ne peuvent enorgueillir les partis politiques de centre et de centre droit.
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Marie-Ève Mathieu
Mercredi 29 septembre 2010 à 21 h 17Pendant qu’on disputait ferme à St-Hyacinthe, des irresponsables ont laissé du diesel s’échapper dans le fleuve: http://nouvelles.sympatico.ca/regions/montreal/deversement_de_diesel_suncor_sommee_de_prendre_ses_responsabilites/eed66735
Sans la vigilance des citoyens de Pointe-aux-Trembles, personne n’aurait rien fait. Et la mairesse de l’arrondissement a été accueillie comme une moins que rien. Hey, cette dame est tout de même la représentante des citoyens. J’espère que la compagnie va se faire coller une amende salée. Ce qui est sûr, c’est que l’on ne peut pas compter sur les pétrolières (pas plus que les gazières) pour se discipliner seules. Il va falloir des lois plus sévères. M-E.
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Gilles Viger
Mercredi 29 septembre 2010 à 22 h 32Moi aussi je suis ému de la réaction des citoyens qui sont plus directement concernés par les questions soulevés par l’exploitation des gaz de chiste. Il ne faut les laisser seuls se débattre contre cette industrie. Il faut aussi les appuyer… et ne pas attendre que les problèmes arrivent dans notre cour ! Bravo Québec Solidaire pour tout ce qu’il fait ! Bravo Françoise pour perdurer… En espérant qu’aux prochaines élections, la représentation de QS soit beaucoup plus nombreuse !
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Philippe Le Roux
Jeudi 30 septembre 2010 à 03 h 07Charest et ses lobbys sont en train de nous faire un cadeau magnifique : mobiliser la population qui réclame de plus en plus le droit de participer aux décisions. Une vraie démocratie, une alternative au cirque électoral habituel.
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Béatrice Cotte
Jeudi 30 septembre 2010 à 12 h 25Merci Françoise de nous tenir si bien au courant;je lis vos articles régulièrement et j’apprends à vous connaître!depuis 28 annnées que je vis au Québec j’ai tout le temps voter pour le PQ en pensant que des idées gauchistes existaient ,que ce gouvernement au pouvoir plusieurs fois avait la volonté de vouloir changer des choses ,des lois comme celle de la C.S.S.T ;j’en parle car je ne trouve pas encore chez Québec solidaire d’articles parlant des méthodes que la C.S.S.T avec la collaboration du patronat emploient face aux travailleurs;la C.S.S.T est une véritable plaie pour les travailleurs accidentées,ils sont capables de détruire une vie sans aucun scrupules;moi je les nomme les pousse crayons;c,est super de faire la guerre à ces grosses compagnies qui n’ont rien à foutre de nous pauvres petits citoyens,le gouvernement actuel serre la main avec le diable ,comme aussi il peut serrer la main à plusieurs fonctionnaires de la C.S.S.T et personne ne dit rien ,nous les accidentées invalides vivant souvent sous le seuil de la pauvreté,nous nous sentons complètement abandonnées et la C.S.S.T fait partie du gouvernemnt et aucun gouvernement ne veut changer quoi que ce soit,nous racontons notre histoire à notre députée et en bout de ligne ,rien ne se passe,nous continuons à faire tourner la roue!!!et celà dure pour moi depuis 1997 et à présent ma colonne est bousillée ;alors Madame Françoise quand allez vous faire quelque chose pour nous les accidentées de travail;du moins dénoncer leurs méthodes ,je peux vous en dire bien long ils m’ont volés 15 années de ma vie et celà continue voilà
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Isabelle Robillard
Jeudi 30 septembre 2010 à 14 h 05Dans vos commentaires préférés des citoyens qui se sont prononcés à cette assemblée, vous soulignez celui-ci:
« Et l’autre qui réclamait la nationalisation de l’industrie gazière »
Je voudrais que quelqu’un éclaire ma lanterne: serait-ce vraiment mieux ainsi? Les risques liés à ce type d’activités disparaîtraient-ils par la nationalisation?
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Stéphane Magnan
Jeudi 30 septembre 2010 à 17 h 47Felicja : L’exploitation abusive de la terre, et cela sans aucun respect pour les gens qui l’habitent, ce n’est pas du progrès.
Oui Françoise! Nous allons arrêter cette machine infernale!
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Sebastien Boyer
Jeudi 30 septembre 2010 à 18 h 18Bonjour,
Je n’ai pas pu me déplacer pour cette soirée, mais je suis bien content de voir qu’il y a eu une bonne mobilisation.
D’ailleurs avec Génération d’Idées nous avons eu l’idées de poursuivre la discussion sur une base non partisane.
Nous organisons avec le Forum Jeunesse un Remue-Gedi à Drummondville mardi le 5 octobre qui a pour titre
http://www.generationdidees.ca/remue-gedi/les-ressources-naturelles-protection-de-l%e2%80%99environnement-ou-developpement-economique/Sébastien Boyer
[email protected] -
Serge Leclerc alias Sergio de Rosemont
Jeudi 30 septembre 2010 à 21 h 52Je me demande si Jean Charest est capable de se regarder dans un miroir sans honte ?
Hélas je crois qu’il en est capable vue son manque de conscience morale et sociale.
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Les DIPLOMATES
Jeudi 30 septembre 2010 à 23 h 36ÇA DORT AU GAZ !
Un autre cas de Privatiser les Profits (aux pétrolières)
& Socialiser les Coûts (environnement et santé)Le problème des gaz de shiste est technologique. On ne peut l’extraire sans déverser une liste interminable de produits chimiques toxique dans l’environnement, qui se retrouve dans les nappes phréatiques, qui se retrouvent dans l’organisme humain pour causer une litanie de maladies débilitantes et même mortelles. On parade et nous pontifient de l’habituelle ritournelle corpo-suprémaciste.
National, Gougoux et la litanie de pontifes habituels de Mindfuck Inc. ont l’air de plancher solide pour trouver le bon angle de vente et avenues de marketing pour nous faire avaler la couleuvre
Aujourd’hui : On nous sort l’humanité de la pauvreté et le chantage aux emplois.
Demain : Les gaz… C’est bon pour la santé !Détails croustillants sur l’arnaque…
http://www.lesdiplomates1984.com/news/%C3%A7a%20dort%20au%20gaz%20!/Respectueusement vôtre,
Les DIPLOMATES
À votre sévice depuis 1984 !
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Bernard Choquette
Vendredi 1 octobre 2010 à 14 h 29Bonjour Mme.David
En premier lieu,c’est la première fois que je prend contact avec vous sur ce blogue et je constate que vous avez certains billet qui sont très intéressant.
Comme ce sujet,se fameux gaz de schiste que temps de gens se préoccupe et surtout de la façon irrespectueuse que cet industrie sans aucun scrupule se permettre d’entrer chez n’importe qui et peu importe ou, sans même se soucier des domages qu’ils peuvent causer.
Ceci vas très bien avec nos stupides représentants du gouv. du Québec comme se vendu de Charest qui a lui même honte d’affirmer son propre nom.
Cette façon d’agir ne représente en rien une avance sur le progrès et ici au Québec ,il y aurrait bien d’autres façon de progrèsser sans avoir a se servir de ses gaz qui son de beaucoup plus domagable que pour son utilité.
Bien a vous
B.C.
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Pierre Dionne Labelle
Mardi 5 octobre 2010 à 11 h 19Gaz de schiste : délit d’initiés
Plus on en apprend sur le dossier de l’exploration des gaz de schiste, plus toute l’affaire ressemble à un délit d’initiés. Comment qualifier autrement les passages en 2006 de Peter Dorrins, chef de l’exploration de la division Pétrole et gaz d’Hydro-Québec à Junex, ou celle du principal géophysicien, Erick Adam, à Pétrolia ?Comment expliquer le démantèlement suspect, pour ne pas dire secret, de cette division d’Hydro-Québec et la cession des droits d’exploitation qu’elle détenait en faveur des compagnies ayant recruté ses principaux anciens employés ?
On a nettement l’impression que l’importance des découvertes faites par la division Pétrole et gaz d’Hydro-Québec a rapidement enflammé les esprits et que l’appât du gain a remplacé la défense du bien commun les ex-dirigeants de la société d’État, de monsieur André Caillé au premier chef!
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Louys Patrice Bessette
Samedi 9 octobre 2010 à 01 h 27Je suis un ex-employé d’une filiale d’hydro-Québec…
Ex-employé pour cause de coupure de budget…. Réorganisation interne qu’ils ont dû dire… Qu’ils on DÜ DIRE oui…
Mon ex-compagnie développe le moteur électrique pour la voiture électrique du futur : Celle d’Hydro-Québec.André Caillé a été mon 14ième niveau de patron un temps.
Aujourd’hui, il semble si dépassé par les évènements qu’il a «callé malade» pour les audiences du BAPE…
Chose que je n’ai même pas osé faire une seule fois en 6 ans d’embauche, en travaillant sur ce projet de voiture électrique, par les sérieux lendemains de veilles occasionnels que j’ai cuvés (jeunesse oblige).Moi j’étais au BAPE cette semaine.
J’ai posé 2 questions. 2 questions qui les ont fait patiner solide, la gang de spécialistes scientifiques experts etc…Attention, je prends une sacr?%& de chance avec mon entente de confidentialité ici…
Mais j’espère sincèrement aider la cause de mon ex-3ième niveau de patron.
Celui qui crois en ce projet de voiture électrique Québécoise.
Celui qui s’est fait couper les vivres par la société d’état Québécoise si digne et respectueuse : Hydro-Québec.Je suis au chômage présentement… Au lieu de travailler sur ce moteur révolutionnaire.
C’est le gouvernement du Canada qui me paie le pain et le beurre… (lire : Chômage)
Et je compte l’utiliser pour contrer les gaz de schiste.M. Breton (voir mon blogue http://www.schiste-st-liboire.blogspot.com si vous ne savez pas qui c’est) a dit que le gaz à bas prix concurrencerait l’hydro-électricité à moyen et long terme… C’est déjà commencé… Et depuis longtemps.
M. Caillé veut des flottes de camion au gaz naturel.
On oublie de facto les camions à moteurs électriques.On en a fait des camions tracteurs de vans de 26 pieds.
Ça marche.Les carburants faciles… c’est de l’argent fossile (jeu de mots pas si drôle que ça…).
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Richard Langelier
Samedi 16 octobre 2010 à 01 h 25Selon Jean Gadrey, « Une autre prospérité est possible, si l’on redonne à ce terme son sens initial. Prospérité vient en effet du latin spero (s’attendre à) et pro(en avant) : faire en sorte que les choses aillent bien, ou mieux, au fil du temps, sans connotation d’abondance matérielle nécessaire. La fin de la croissance − qui se produira vraisemblablement dans tous les cas, mais selon des modalités qui seront très dures si l’on n’anticipe pas − n’est une catastrophe que si l’on reste dans la logique productiviste de « la société de croissance » où nous sommes plongés. Or, il est parfaitement possible d’en sortir. Des scénarios existent, ils doivent être mis en débat et développés ». http://www.alternatives-economiques.fr/adieu-a-la-croissance-de-jean-gadrey—les-bonnes-feuilles_fr_art_633_50467.html
L’alternative n’est pas: le retour à l’éclairage à la chandelle et le toujours plus de production énergivore, mais ??? Je dactylographie à deux doigts. Lorsque je faisais la tentative sur une dactylo «ordinaire», puis sur une dactylo électrique, le résultat était désastreux. L’ordinateur me permet de faire mieux, mais il ne permet pas d’écrire des textes géniaux. J’ai subi trois méniscectomies: les deux premières se sont passées sous anesthésie générale et j’ai passé cinq jours à l’hôpital chaque fois. La troisième s’est faite sous anesthésie locale. À la fin, l’orthopédiste m’a dit: «lève-toi et marche». Une demi-heure plus tard, je suis revenu à la maison (je ne dansais pas, cependant).
Les chirurgies d’un jour permettent de libérer des lits pour les cas plus lourds. Le ministre Rochon prévoyait que les économies ainsi engendrées permettraient d’embaucher des infirmières qui iraient aux domiciles des patients pour les pansements et aux auxiliaires familiales d’aider les patients dans leurs tâches quotidiennes. L’article 1 du Parti québécois a conduit ce parti à choisir comme chef Lucien Bouchard pour dépasser 50% des intentions de vote lors d’un troisième référendum. Ce politicien hyper conservateur a transformé la réforme Rochon en désastre. Il a même remplacé les auxiliaires familiales qui, à force de luttes syndicales, avaient obtenu des conditions relativement décentes, par des femmes assistées sociales qui recevaient un très léger supplément sous la menace de voir leurs prestations réduites. J’ai constaté le désastre à plusieurs reprises. Dès qu’on parle d’économie sociale à l’intérieur de Québec solidaire, on entend des olas.
Je crois qu’une autre prospérité est possible. Je ne suis vraiment pas spécialiste de l’agriculture même si mes grands-parents étaient producteurs agricoles. Lorsque j’apprends, à l’émission La semaine verte qu’à peine 5% des vaches sortent de l’étable, je me pose des questions sur la prospérité. Par contre, j’ai vu la terre de roches où mon père est né.
Je ne crois plus à la recherche du vrai socialisme. Je ne diabolise plus l’entreprise privée. Je ne crois pas à l’égalitarisme plat. Il me semble normal que les premiers dollars de revenus ne soient pas imposés, puisque ce sont des dollars vitaux, puis qu’ils le soient graduellement.
Le Québec a réussi à faire une redistribution de la richesse tout en étant «moins productif» que les autres provinces et la société états-unienne. Les gains de productivité qui ont permis l’invention des guichets automatiques ont supprimé des emplois de caissières. Il ne me semble pas normal que les institutions bancaires et quasibancaires (les caisses populaires) profitent seules des économies engendrées par cette invention, alors que la société doit assumer les coûts de ces suppressions d’emplois. Ces gains de productivité sont le fruit de la richesse universitaire, voire de l’histoire de l’humanité. Je ne propose pas que l’État saisisse ces gains de productivité. Il me semble sain qu’il y ait motivation pour l’entreprise à rechercher ces gains. Grâce à la fiscalité, une partie de ces gains devrait servir à financer des emplois dans des secteurs où la demande n’est pas solvable. Je pense à des organismes qui viennent en aide aux décrocheurs, à des personnes qui ont eu des problèmes psychiatriques, etc. Les organismes communautaires ont trouvé leur créneau spécifique, de Rouyn à Maria, de Pointe St-Charles à Maria. Je pense aussi au fait qu’il manque de professeurs dans les quartiers populaires alors que des diplômés en pédagogie n’ont pas d’emploi.
Faut-il vraiment exploiter les gaz de schiste pour financer les programmes sociaux existants comme le prétend la ministre Normandeau? Je réponds non car je crois qu’une fiscalité plus juste pourrait non seulement suffire, mais aider à financer de nouvelles mesures sociales. Devrait-on exploiter ces gaz? Un peu, beaucoup, passionnément? Prenons le temps d’étudier! Sortir des énergies fossiles est-il nécessaire?
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Jean Larochelle
Lundi 29 novembre 2010 à 19 h 01Saviez-vous qu’avec la technologie d’aujourd’hui il est possible de convertire des automobiles régulières en autos électriques? Elles ont même des performances très comparables aux véhicules standards. Ceci n’est pas de la science fiction. Il y a même des « kit » qui se vendent pour faire cette conversion. Il y a des des étudiants d’un Cégep au Québec qui ont transformé une camionnette régulière en camionette électrique. D’après ce que j’ai vu,il est également possible de faire cette conversion pour une somme très modique !!!…
Pour le commun des mortels, le seul problème, c’est qu’il faut des connaissances mécaniques pour pouvoir faire cette conversion.. Il faut être très bricoleur… C’est pour cela que je verrais d’un très bon oeil qu’un parti comme Québec solidaire fasse la proposition que le gouvernement du Québec (dans le cadre des programmes de lutte au réchauffement climatique accorde une subvention spéciale pour la conversion des automobiles en automobiles électriques. De même, il pourrait y avoir un programme de formation de techniciens habilités à faire ces tâches. Enfin, on pourrait favoriser la création de garages qui se vouent à cette conversion.
Tout en se libérant de la dépendance au pétrole, les gens pourront se déplacer à des coût beaucoup plus modestes. Je pense que la planète entière ne peut qu’être gagnante avec un tel programme. En effet, pourquoi gaspiller toutes les voitures existantes quand on peut simplement les convertir?… En même temps, le Québec pourrait être à l’avant-garde dans la lutte au changement climatique…
Jean Larochelle