Le député péquiste Nicolas Girard mène depuis plusieurs mois une croisade contre les abus de toutes sortes qui existent dans le réseau des services de garde privés. Sa persévérance a amené le Ministre de la famille à modifier des règles d’attribution de permis et à ajouter des inspecteurs. C’est tant mieux!

Monsieur Girard fut mon adversaire dans deux campagnes électorales (Gouin). Cela ne m’empêche pas de saluer sa ténacité dans le dossier des garderies.

Un hic, cependant : c’est le Parti québécois, alors au pouvoir qui a levé en 2002 le moratoire sur le développement de places dans les garderies privées. À partir de ce moment-là, le ver était dans la pomme.

Comment se surprendre, en effet, que des promoteurs de garderies commerciales aient découvert tout le profit qu’ils pouvaient tirer de services de garde largement subventionnés par l’État? Comprenez-moi bien : la majorité des garderies privées à but lucratif sont subventionnées à 80% par l’État québécois. Celui-ci contribue donc à enrichir des particuliers qui peuvent rogner sur les salaires de leurs employées et  sur la qualité des services pour réaliser leurs profits.

Ce qu’il faut? Ouvrir les 15.000 nouvelles places promises par le gouvernement Charest en services de garde dans le réseau des Centres à la petite enfance, contrôlé par les parents et sans but lucratif. C’est là qu’on offre les meilleurs services (en installation et en milieu familial) et qu’on emploie les éducatrices les mieux qualifiées.

On doit mettre fin à la marchandisation des services de garde! Les enfants et leurs familles méritent mieux que cela!

Françoise David

Votre point de vue (2 commentaires)

  1. Marie-Eve Plamondon
    Mercredi 26 mai 2010 à 14 h 00

    Madame David,
    Je suis bien d’accord avec vous, il manque de places en CPE, personne ne peut le nier. Ma fille est sur des listes d’attente (pour une place en installation)depuis la 20e semaine de ma grossesse. Toujours pas de nouvelles, elle aura 3 ans dans une semaine. J’ai eu la chance de trouver une place subventionnée en milieu familial. Cependant, ce système a aussi des failles. Maintenant avec 2 enfants les choses se compliquent. Il est intéressant de regarder un peu ailleurs comme ce qui se fait en Australie. Je crois que la moitié des places en garderie sont au privé. Le tarif est plus élevé par contre. Ils ont instauré un système de contrôle de la qualité, autant pour le privé que pour le public. Sur papier (ou sur écran) ça semble bien.
    http://www.ncac.gov.au/
    Un autre point qui me concerne c’est la conciliation travail famille. J’ai la chance d’avoir un emploi où un horaire réduit pourrait m’être accordé à mon retour de congé. Cependant, trouver une place à temps partiel, c’est une autre paire de manches. Je sais que je peut payer pour un temps plein et « manquer » des journées mais celles-ci ne pourraient-elles pas être utilisées par une autre famille qui en aurait besoin?
    Bien des questions mais évidemment ce qui prends le plus de temps, c’est trouver les bonnes réponses . Merci pour votre excellent travail

  2. Francois Babin
    Vendredi 25 juin 2010 à 10 h 50

    Pourquoi pas juste le systeme 100% privé (ca inclus les initiatives sans but lucratif) et subventionner directement les parents a un niveau similaire.

    Ca eviterais toute forme de favoritisme, conflit d’interet…
    Deplus je ca devrais faciliter l’adaptation de l’offre de services au besoins de la clientel (horaire, programme éducatif…). La structure rigide de l’offre gouvernemental créer un systeme sub-optimal qui est tres lent a réagir, en plus d’etre manipulé de facon monopolistique par certains groupes.

    Les gens devrais être en droit de choisir le type de garderies et services qui convienne en leur besoins.

    Pourquoi ne pas subventionner directement les parents???

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