Depuis quelques jours, je suis en tournée dans les régions : d’abord Trois-Rivières, puis, Sherbrooke. Dans les deux cas, des militants-es de Québec solidaire m’accueillaient et organisaient des rencontres et des « bains de foule ». Les médias étaient au rendez-vous, curieux de ce que peut bien avoir à dire Québec solidaire en cette période pré-budgétaire.

Cette tournée s’inscrit dans une campagne pour la défense des services publics et le redressement des finances de l’État par des mesures fiscales progressistes. L’objectif? Convaincre qu’il est possible de remettre de l’argent dans les coffres de l’État québécois sans saigner la classe moyenne et les personnes appauvries. En allant chercher l’argent là ou il se trouve : dans les grandes entreprises et chez les contribuables aux revenus élevés.

Nous avons des propositions. Par exemple : l’imposition d’une redevance sur l’eau dans les entreprises, le paiement à l’État d’une redevance sur les minerais extraits dans le sous-sol québécois, un palier d’impôt additionnel pour les contribuables gagnant plus de 115,000 dollars, l’abaissement du plafond des REERS. Quand je discute de cela avec des étudiantes et étudiants, peu de réactions négatives. Une seule question : est-ce faisable? Pourquoi pas? Ne faudrait-il pas seulement un peu de courage politique?

Les jeunes m’interpellent aussi sur la possibilité d’instaurer des éco-taxes et des taxes sur les produits de luxe. On me demande de l’information sur le projet Pharma-Québec. Plusieurs s’inquiètent d’une sorte de « dormance » de la société québécoise devant des choix politiques et sociaux franchement discutables : la rénovation de la centrale nucléaire de Bécancourt, par exemple, ou bien les hausses appréhendées des droits de scolarité universitaires. Des choix anti écologiques et anti sociaux.

Des groupes communautaires, syndicaux, féministes, se regroupent pourtant au sein de la Coalition contre les hausses de tarifs. Des mouvements importants, comme les syndicats, réclament aussi une fiscalité plus juste. Les ACEFS se prononcent contre des hausses des tarifs d’électricité. Il n’y a pas unanimité dans la population québécoise pour troquer largement les impôts contre les taxes, malgré l’insistance des économistes de droite.

Ce début de tournée augure bien. Les gens sont à l’écoute, curieux, intéressés par nos propos. Si cette campagne pouvait semer une graine, celle de la déconstruction d’un discours économique favorisant seulement les bien-nantis de ce monde, nous aurions fait un grand pas.

La semaine prochaine : Gatineau et Montréal.

Votre point de vue (3 commentaires)

  1. Richard Langelier
    Vendredi 19 février 2010 à 15 h 35

    Pour les véhicules polluants et les autos de luxe, il me semble préférable d’augmenter le montant de l’immatriculation. Si quelqu’un achète son véhicule à l’extérieur du Québec, il devra payer ce montant et ce, à chaque année.

  2. Julien Royal
    Samedi 20 février 2010 à 10 h 29

    Bien d’accords avec une éco-taxe ! Il serait temps de faire disparaitre du marché grâce à des mesures économiques bon nombre de ces produits nocifs pour la santé et l’environnement.

  3. Serge Leclerc alias Sergio de Rosemont
    Samedi 20 février 2010 à 22 h 00

    Bonjour François je vous regardes aller dans votre tournée de Courage Politique. Je vous félicite pour votre travail.

    Oui il est temps d’avoir du courage politique, que tous les citoyens du Québec fasse preuve de courage politique.

    Personnellement pour la possession d’un automobile, disons que je serais encore plus radical. Quelqu’un qui désire avoir un automobile qu’à lui et qui demeure en ville devrait prouver son obligation d’en possèdé un en d’autres mots prouver hors de tous doutes qu’il n’a réellement pas le choix.
    Personnellement je n’ai jamais eu de voiture, je n’ai même pas de permis de conduire et j’en suuis pas plus malheureux pour cela.

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